L’hépatite est une maladie inflammatoire du foie qui est le plus souvent d’origine virale, mais qui peut aussi être d’origine toxique ou encore auto-immune.
Les hépatites virale et toxique sont d’abord aiguë et, dans certains cas et selon la souche du virus, peut devenir chronique. Il existe 5 souches du virus hépatite : A, B, C, D et E, qui diffèrent dans les symptômes et dans les moyens de transmission.
- Hépatite A et E : se transmettent par les matières fécales, dans les eaux et aliments impropres,
- Hépatite B : se transmet par des relations sexuelles non protégées et par le sang,
- Hépatite D : se transmet de la même manière à condition d’être déjà infecté par l’hépatite B
- Hépatite C : se contracte par le sang.
• Comment l’éviter ?
Les symptômes de l’hépatite aiguë sont généralement légers voire inexistants, pourtant le virus peut évoluer en cirrhose, en hépatite fulminante ou en cancer du foie, le danger d’une telle infection est donc vital.
• Pour prévenir l’hépatite B et D, il existe un vaccin très efficace.
• Contre l’hépatite A et E, pensez à vous laver les mains régulièrement, vous pouvez aussi filtrer l’eau du robinet avant de la boire, ne buvez pas d’eau dont vous ne connaissez pas l’origine, il en va de même avec la nourriture.
• Contre l’infection par le sang (B, D, et C), ne partagez pas les seringues, ni quelconque autre matériel lié à l’usage de drogues.
• Enfin, l’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuelles est un geste essentiel à la lutte contre tous types d’hépatite.
L’hépatite toxique étant provoqué par l’abus de produits comme l’alcool, les analgésiques, les produits d’entretien, certaines herbes et certains médicaments prescrits sous ordonnances.
Les femmes doivent être particulièrement prudentes car leur foie métabolise certaines toxines plus lentement que celui des hommes, ainsi que les personne qui travaillent avec des toxines industrielles.
• Chiffres clés en France
Hépatite A
411 cas d’hépatite A ont été notifiés en 2020 en France, contre 1 277 en 2019. Cette diminution du nombre des déclarations entre 2019 et 2020 est très probablement due à la pandémie de COVID-19.
Comme les années précédentes, le plus fort taux de déclaration a été observé en Outre-mer à Mayotte. Ce taux s’est élevé à 30, 5 pour 100 000 habitants en 2020. Sur le reste du territoire, les taux de déclaration étaient compris entre 0 et 1, 5 pour 100 000 habitants.
Hépatite B
En France, l’hépatite chronique B concerne plus de 135 000 personnes dans la population de 18-75 ans en France métropolitaine. Seules 17, 5 % de ces personnes connaissent leur maladie. La France fait partie des pays de faible endémie pour l’infection par le VHB. Chaque année près de 1 300 décès sont attribués à l’hépatite B.
Hépatite C
En raison de différences de méthodes utilisées pour connaître la prévalence de l’hépatite C en France, il est difficile d’avoir des chiffres précis.
En 2011, on estimait que 192 700 personnes avait une infection chronique mais en 2016, le volet virologique « Barotest » du Baromètre santé 2016 donnait le chiffre de 133 466 personnes. Parmi ces personnes, 80, 6 % connaissaient leur infection.
Chez les usagers de drogues
Fréquentant les structures de prise en charge et de réduction des risques, l’enquête ANRS-Coquelicot 2011 a estimé la prévalence des Ac anti-VHC à 44 % avec une prévalence plus élevée à Marseille (56 %) et en Seine-Saint-Denis (52 %) qu’à Bordeaux (24 %) ou à Lille (28 %).
Sources :
- Santé publique France