Somnambulisme : définition, chiffres et conséquences

Les troubles du sommeil sont nombreux, mais le plus intriguant est certainement le somnambulisme, cet état d’éveil incomplet qui touche environ 15% des enfants et persiste chez 2 à 4% d’adultes.

 Qu’est-ce qu’un épisode de somnambulisme ?

Un épisode de somnambulisme ne peut survenir que dans les 3 premières heures après l’endormissement, lors du sommeil lent profond. Cette phase représente environ 16 à 20% du temps de sommeil, mais elle diminue à mesure que l’on vieillit. Cela explique sûrement le fait que les enfants soient davantage touchés et que le somnambulisme a tendance à disparaître en vieillissant.

Que se passe-t-il alors exactement ? Un épisode de somnambulisme se manifeste par la présence d’une activité motrice plus ou moins complexe pendant le sommeil, comme se lever, changer des objets de place ou nettoyer quelque chose par exemple. Dans les cas les plus extrêmes, ces activités peuvent entraîner un danger et faire de ce trouble un véritable handicap. Les risques éventuels résident dans les actions suivantes :

  • sortir du lieu d’habitation ;
  • trébucher et se faire mal ;
  • se blesser ou blesser quelqu’un avec un objet dangereux.

Au-delà des épisodes nocturnes, les effets du somnambulisme sont plus nombreux qu’on ne le pense. D’abord, le sommeil d’une personne somnambule n’est pas aussi réparateur que celui d’une personne sans trouble du sommeil, cela est dû aux multiples micro-éveils qui fragmentent leur phase de sommeil lent profond. En outre, il n’y aurait pas que des conséquences nocturnes : environ 45% des somnambules seraient sujets à une somnolence clinique pendant le jour, ce qui peut poser des problèmes de vigilance.

Par ailleurs, alors que les épisodes de somnambulisme sont fréquemment oubliés au réveil chez les enfants, les adultes subissent moins d’amnésie et certains peuvent même se rappeler de ce qu’ils pensaient et des émotions ressenties pendant leur activité somnambule.

 D’où ça vient ?

Une étude de 2015 menée par l’Université de Montréal suggère une forte composante génétique au phénomène de somnambulisme, les enfants dont un parent est ou a été somnambule auraient donc 3 fois plus de chance de vivre des épisodes à leur tour, et 7 fois plus de chance si les deux parents sont concernés.

Il existe donc des prédispositions au somnambulisme, comme le facteur génétique ou le fait d’être issu d’une grossesse gémellaire monozygote (vrais jumeaux). Les épisodes de somnambulisme chez les personnes prédisposées sont favorisés par le manque de sommeil, le stress et l’anxiété.

 Que faire si moi ou quelqu’un de ma famille est somnambule ?

En général, si quelqu’un est touché par ce trouble du sommeil, il est conseillé de prendre des mesures préventives pour que la personne ne se mette pas en danger :

  • mettre hors de portée les objets dangereux
  • verrouiller la porte d’entrée et les fenêtres
  • bloquer l’accès aux escaliers
  • éviter les lits en hauteur
  • bien ranger les espaces accessibles
  • utiliser une couverture lestée pour apaiser le stress et l’anxiété

Toutefois, le somnambulisme est un trouble qui nécessite rarement de suivi médical, et qui disparaît à l’adolescence dans la grande majorité des cas.

Sources :

“La nuit des noctambules” par Isabelle Burgun, Agence Science-Presse (2007)

Le Service Public d’information en santé (2019)

Inserm (2017)

“L’amnésie des somnambules n’est pas toujours complète” par Dominique Nancy, Université de Montréal (2013)

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